jeudi 17 septembre 2009

Chronique alpine: 2 Le glacier de Miage et la route des Aiguilles Grises

Qu'on se le dise: rejoindre le Mont-Blanc par le versant italien de ce puissant massif glaciaire n'a rien d'une sinécure! 
Au départ du chalet (buvette) de Combal, il faut d'abord monter (la pente est rude) jusqu'au lac glaciaire du glacier "noir" de Miage où le panorama sur le bastion des Peuterey est tout simplement magnifique.
D'ici, il faut ensuite gagner la moraine latérale gauche (dans le sens orographique) du glacier, puis la remonter sur un sentier aérien et étroit pour enfin parvenir à poser le pied sur le glacier.
Le glacier "noir" de Miage, c'est en fait un glacier dont les parties médianes et basses sont recouvert es de rochers (certains blocs peuvent être aussi grands qu'un chalet à deux étages). La progression s'effectue donc sur un terrain quelque peu instable sous lequel on devine à chaque pas, une glace dure de couleur verte foncée!
Déjà, alors que nous progressons maintenant sur la partie haute du glacier, des débris métalliques (pièces de structure, faisceaux électriques, bouts de couvertures et autres tissus...) commencent à faire leur apparition à la surface du glacier. Il s'agit sans nul doute, des débris des deux catastrophes aériennes des avions d'Air INDIA: le MALABAR PRINCESS (en novembre 1950) et, le KANCHENJUNGA (en janvier 1966) qui se sont écrasés à proximité du sommet du Mont-Blanc à seize ans d'intervalle (quelle curieuse coïncidence...).
Bien que le refuge Gonella soit théoriquement fermé (pour  cause de rénovation), nous décidons de quand même de rejoindre le promontoire rocheux sur lequel est construit le petit abri. L'ascension sans être techniquement difficile, est aérienne et se fait le long de rochers escarpés. Les passages les plus compliqués sont équipés avec des vieux câbles métalliques (qui auraient bien besoin d'être remplacé). 
L'arrivée au refuge se fait dans un ciel qui s'alourdit. L'orage est proche et comme toujours en haute-montagne, il va falloir rapidement se mettre à l'abri...
La pluie battante mêlée à de la grêle qui s'abat maintenant sur notre abri, va rendre délicate, voire impossible notre course du lendemain. J'ai même bien l'impression que le Mont-Blanc par le versant italien cela sera pour une autre fois!
A suivre...

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