La neige arrive, mais pas n'importe où!

Ce mois de novembre 2010 ne finira pas de m'étonner!

Malgré quelques épisodes neigeux ici et là, la neige n'est tombée en abondance que sur la crête sud des Alpes.

La crête sud des Alpes? Et bien, cela donne une bonne couche de neige dans la région du Gd-St-Bernard, mais plus exactement sur la partie italienne du col.

Effectivement, les chalets de By et de l'Arp du Bois en direction du col Serena sont déjà bien plâtrés.

La fin de cette dernière semaine a vu également la région du col du Simplon recevoir une appréciable quantité de neige. C'est dire si l'hiver arrive, mais comme souvent, d'une manière inégale dans les Alpes.

 

Les cols ouest et est de Barasson (val d'Entremont)!

Située dans le val d'Entremont (et juste à proximité du col du Grand-Saint-Bernard), la combe de Barasson offre l'opportunité de pouvoir gravir deux cols d'altitude (le col ouest 2635 m et le col est 2681 m) dans une même course.

 

 

Depuis le plat de Barasson (juste avant l'abri du Tronchet), il faut remonter toute la combe jusqu'à parvenir au mémorial du chanoine Droz (petite croix métallique associée à un ex-voto). De ce point, c'est par une traversée ascendante au sud-ouest que l'on rejoint facilement le col ouest.

 

La traversée entre les deux cols (en suivant la ligne de crête) n'est pas vraiment conseillée (cette arête est en partie aérienne surtout à l'approche de la Tête de Barasson). Il vaut donc mieux prendre le temps de descendre en direction du mémorial du chanoine Droz, pour commencer alors l'ascension du col est. Toute cette partie de l'itinéraire est plus raide (donc plus exposée que l'itinéraire précédent) et demande de bonnes conditions de neige.

 

 Depuis les deux cols, le panorama s'ouvre largement sur les sommets du val d'Aoste (Italie), mais également sur l'Envers du Mont-Blanc, avec une vue inhabituelle sur la face sud des Grandes Jorasses.

 

 

Escapade d'automne dans le val d'Aoste!

L'automne, c'est une des saisons (avec l'hiver et le printemps) que j'apprécie le plus...

Un conseil, si tout comme moi, vous aimez les couleurs chaudes de l'automne, alors c'est en val d'Aoste qu'il faut diriger vos pas!

Ici, la montagne et la nature (les mélèzes, l'herbe des alpages) prennent alors cette couleur orange si particulière et que l'on ne retrouve que sur ce versant sud du massif du Grand-Saint-Bernard! 

 

Monter au col Serena ou à celui de Malatrà (dont le parcours est quand même plus long) permet de renforcer encore l'ambiance du lieu.

DECOUVERTE: Andermatt (cols de l'Oberalp, Furka, St-Gotthard)

Ces quelques jours passés à Andermatt (canton d'Uri, au coeur de la Suisse primitive) m'ont donné l'occasion de découvrir une superbe et intéressante région alpine (rando, vtt, grimpe, grands sommets...). Grâce à l'offre des transports publics (train+bus postal) avec "l'Erlebnis card" (d'une validité de 2, 3 ou 5 jours pour des tarifs très attractifs), j'ai pu me régaler en randonnant vers les plus prestigieux des cols alpins suisses:

-l'Oberalp (à 2044 m d'altitude, il permet la liaison entre le canton d'Uri et celui des Grisons).
-le St-Gotthard (à 2108 m d'altitude, il permet de rejoindre le Tessin depuis le canton d'Uri).
-la Furka (avec ses 2431 m d'altitude, il permet par un route vertigineuse et escarpée de relier le Valais au canton d'Uri).

Grâce aux nombreuses et excellentes liaisons entre ces différents cols depuis Andermatt, la randonnée devient encore plus attractive!

CHRONIQUE ALPINE: téléphérique des glaciers (3- Les Glaciers)

Chamonix et la gare des Glaciers (3eme partie)

coordonnées 335.070/5083.775

Il y a plus de 60 ans de cela, le téléphérique des Glaciers voyait défiler durant chaque saison hivernale des flots de skieurs qui s'élançaient sur la fameuse piste des Glaciers. Raide à souhait, avec de beaux points de vue sur toute la longueur de la descente, cette piste à aujourd'hui (dans sa partie basse) laissé la place à une forêt (sapins, épicéas, mélèzes, arolles...) qui colonise le moindre espace libre.

Durant la montée jusqu'à la gare des Glaciers, on aperçoit encore quelques-uns des pylônes qui supportaient le câble tracteur; aujourd'hui, ils sont utilisés (lignes électriques) pour alimenter la station de l'Aiguille du Midi en électricité.

Le vieux bâtiment de la gare des Glaciers semble encore plus imposant que celui de la Para (voir la 1ere partie de cette chronique), tellement ses dimensions sont grandes! Comme à la Para, la benne est toujours là, peut-être dans l'attente d'une hypothétique restauration...
Du troisième tronçon de cette remontée mécanique (celui qui n'a jamais pu voir le jour), il ne reste qu'un socle de béton armé sur lequel est posé en équilibre les restes du chariot qui devait servir à la traction entre la gare des Glaciers et la station du col du Midi.

Combien faudra-t-il de temps à la nature pour faire disparaître ces vestiges d'une autre époque? Qui peut le dire... Mais un jour ou l'autre dans 20 ou 50 ans, ce patrimoine qui fait partie de l'histoire de la vallée de Chamonix aura sûrement disparu.

Ouverture du col du Gd-ST-Bernard!

C'est ce matin que la route du col du Gd-St-Bernard qui relie la Suisse à l'Italie a été ouverte à la circulation automobile. Les chutes de neige tombées durant l'hiver 08/09 reste dans la moyenne de ces dix dernières années avec une épaisseur de 15,60 mètres!
Pour l'ouverture de cette route d'altitude, les services des routes (côté suisse et côté italien) débutent généralement les travaux dès la fin du mois d'avril par l'envoi d'une équipe de géomètres qui balisent (à l'aide du GPS) les contours de la route.
Une fois effectué le balisage de la route, c'est l'équipe des "fraiseurs" qui prend le relais. Par des passages successifs, la fraise rabote la neige jusqu'à atteindre le niveau du bitume.
Dans le même temps, un "ratrack" équipé d'une lame démarre depuis l'Hospice (sur le côté suisse du col) pour débarrasser la neige sur une hauteur d'un mètre et plus environ; cela pour permettre à la fraise de raboter plus facilement et plus rapidement la route!

CHRONIQUE ALPINE: le col du Grand-Saint-Bernard

La météo du week-end dernier m'a donné l'occasion d'aller randonner sur la partie valdôtaine du col du Grand-Saint-Bernard (à 2469 m d'altitude, dénommé aussi pendant de nombreux siècles, le col du Mont-Joux). Après avoir rejoint très rapidement le col et l'Hospice (en moins d'1H20), je me suis dirigé sur le versant italien du col pour descendre jusqu'au chalet d'alpage de la Baou (prononcer la Bau) pour ensuite monter jusqu'au sommet du Fourchon (2902 m). Après une descente ludique dans une neige quelque peu ramollie par la température printanière, le ciel s'est soudainement chargé d'épais nuages, comme c'est bien souvent le cas dans cette sublime région du Grand-Saint-Bernard!
Il faut savoir que ce col d'altitude (qui fût pendant des siècles le passage le plus rapide entre le nord et le sud de l'Europe), se situe à la jonction climatique entre les versants nord et sud des Alpes et qu'il subit en continu des conditions météorologiques particulièrement sévères!
Jugez plutôt:

-la moyenne des chutes de neige (le total cumulé des mesures journalières) est de 18 mètres. La hauteur maximale relevée étant de 24 mètres!).
-la température moyenne annuelle est de -1°C, et la température minimum peut s'abaisser jusqu'à -30°C.
-les jours de brouillard peuvent y être nombreux: 234 jours en 1982!
-le vent y a soufflé à 268 km/h, le 28 février 1990!

Gd-St-Bernard et Simplon, deux cols d'altitude valaisans!

Le foehn qui a soufflé en violentes rafales durant la fin décembre a, dans bien des endroits, dégagé la neige parfois jusqu'au sol (non pas à cause de la température, mais bien plutôt à cause des importantes quantités de neige que le vent a transporté!). Pour trouver une neige poudreuse en qualité et en quantité, il faut franchir la crête des Alpes pour retrouver de bonnes conditions de neige sur les versants sud des Alpes. Aussitôt dit, aussitôt fait: avec JB, nous sommes partis ces deux derniers samedis d'abord au col du Grand-Saint-Bernard (2469 m), puis à celui du Simplon (2008 m).
Au Gd-St-Bernard, une fois parvenus sur le côté valdôtain du col, c'est dans une poudreuse de rêve que nous avons facilement rejoint l'Epaule du Mont-Mort (2653 m), ce spectaculaire belvédère sur les Jorasses et l'Envers-du-Mont-Blanc...
Au Simplon, la neige s'est quelque peu transformée, mais pas suffisamment pour nous empêcher de monter jusqu'au Spitzhorli (2732 m) en boucle par le Staffelgrat.
Deux cols des Alpes valaisannes, deux magnifiques régions bien différentes, mais sur lesquelles se trouvent les deux hospices d'altitude de la Congrégation des chanoines du Gd-St-Bernard où l'accueil est toujours aussi chaleureux!